G’ARTS:

Centre d’Arts, de Cultures et d’Idées

 

Les friches industrielles représentent (en Europe) environ 200 000ha. Seuls 20% sont réhabilités à des fins économiques ou plus rarement à des fins culturelles. Depuis les années 80, en France (et 70 en Angleterre, Allemagne et Hollande), des occupations plus ou moins sauvages, spontanées et informelles se sont multipliées dans ces friches. Essentiellement sous forme d’espaces pour jeunes créateurs ou squats, véritables alternatives aux institutions officielles, elles vont redévelopper socialement et économiquement, ces quartiers défigurés par l’abandon des industries.


    Mon mémoire de 3ème cycle porte sur ces bâtiments désaffectés, transformés en centre artistique, en lieux alternatif, et leur multiplication dans le paysage urbain.

Une étude plus approfondie d’une de ces « friches artistiques » située à St Ouen : Mains d’œuvre, m’a fait découvrir l’association qui en est à l’origine : Usines Ephémères.

Cette association a pour vocation de prendre possession temporairement et avec l’accord de leurs propriétaires, de locaux désaffectés et de les mettre à disposition de la jeune création artistique, toujours à la recherche d’espaces de travail à prix modérés. Au-delà de cette mise à disposition d’espaces, Usines Ephémères accompagne les jeunes artistes dans la réalisation de leurs projets.


     Dans la lignée du mémoire et de mes projets précédents, je souhaite imaginer, un nouvel espace de création, de diffusion, d’exposition, de communication, de recherche et d’expérimentation, destiné à accueillir des artistes de toutes disciplines mais aussi des démarches associatives et citoyennes participant à la vie de quartier. Ce quartier est le 18ème arrondissement. Populaire, diversifié, de multiples associations s’y sont formées. Toujours en quête de locaux, d’aides, de moyens, cet espace peut les accueillir, les accompagner et empêcher leur disparition. Ce nouveau lieu permet aussi de nouvelles rencontres entre ces associations et les artistes qui sont eux aussi hébergés. Ces artistes de toutes horizons y trouvent de l’espace et des moyens de création, mais aussi d’exposition et de production. Des rencontres, des échanges entre eux, le public, des professionnelles, permettent leur développement. Je souhaite donc imaginer un espace pour les arts. De la danse, au cirque, en passant par les arts plastiques et la vidéo, je souhaite un lieu ouvert au public devenant un axe majeur de la vie du quartier.


     Mon site, en plein cœur de ce quartier, est la Zac Pajol. Ce site est une friche ferroviaire de 3 hectares entre la rue Pajol et les voies de chemin de fer de la Gare de l’Est. Une grande halle est la pièce maîtresse de l’ensemble des anciens entrepôts de la SNCF. Tout en gardant les traces de son ancienne fonction, une adaptation au programme et aux normes de sécurité me permettra de créer dans ses grands volumes ce nouveau lieu de vie.




Le programme se divise en plusieurs parties.

Une première partie ouverte au public contient les espaces de diffusions :


•Des espaces verts représentant au total environ un tiers du projet, soit 7000m².

•Un café/restaurant de 150m².

•Une bibliothèque, centre de documentation de 300m².

•Un foyer, espace enfant de 60m².

•Une salle de concert de 350m².

•Une salle d’exposition intérieure de 250m² et un espace d’exposition extérieur/terrasse de 300m².

•Une salle de spectacle et de projection de 200m².

•Un gymnase polyvalent de 500m².

•Un espace extérieur pouvant accueillir chapiteau de cirque.

Une seconde partie plutôt privée est destinée au travail, à la recherche, à la création :

•25 Ateliers pour les arts visuels de 30 m² chacun.

•15 studios de musique de 30 m² chacun et un local pour stocker le matériel de 40m².

•2 studios de danse de 136 m² chacun.

•1 atelier de construction intérieur de 120m² et extérieur de 150m².

•un espace de stockage de 300m².

•1 plate-forme de production multimédia de 80m² et deux petites salles de projection de 40m² chacune.

•3 salles de réunion de 30m² chacune.

•Un espace administratif de 100m².

Une dernière partie privée est consacrée à la résidence d’artistes :

•10 appartements allant de 25 à 50m².

•1 espace pouvant accueillir des caravanes, tentes, etc.…


Les friches industrielles et leurs architectures disponibles s’adaptent très bien aux projets les plus improbables et ont le goût d’en être modifiées. Elles offrent une liberté favorable à la recherche, à la création artistique contemporaine, et aux autres rencontres associatives ouvrant la voie à de nouvelles expériences. Ici dans le cas de la Zac Pajol, plusieurs petites associations s'étaient déjà implantée : AAA, l’Atelier d’Architecture Autogérée, la Reine Blanche, structure de création de spectacles vivants, Paris Macadam, organisation de spectacle de rue, Eco Box, et l’artiste Regazzoni qui occupe une grande partie de la halle. Ainsi, une structure pouvant accueillir d’autres associations et des espaces plus appropriés sera un plus pour le quartier.



organigramme

plan niveau rue

structure de la grande halle

coupe latérale

coupe longitudinale

vues depuis les voies ferrées

vue aérienne de la tour

vue de la tour depuis la promenade

l’escalier

vues intérieures

des ateliers d’artiste modulables et mobiles dans des containers

la ZAC Pajol